20 Sep Le Vol de Chèque, comment se prémunir ?
Le commerce alimentaire de proximité attire de plus en plus les escrocs et voleurs de tout genre. Petite revue des dernières techniques, et comment s’en prémunir.
Quels problèmes peut-on rencontrer lors de l’utilisation d’un chèque ?
Lors de l’utilisation d’un chèque en moyen de paiement, plusieurs problèmes peuvent survenir.
Le faux chèque
Il faut distinguer les faux chèques des chèques falsifiés. Le faux chèque est un chèque que le titulaire du compte n’a pas signé en personne. C’est le cas lorsque le chéquier ou certaines formules de chèques sont dérobées puis que des chèques sont émis. Dépourvu de la signature du tireur, le chèque n’est pas valable. Même si la signature est parfaitement imitée, la banque est en tort si elle l’a payé. Le chèque falsifié est un chèque signé par le titulaire du compte et dont le montant et/ou l’ordre ont été falsifiés par la suite. Dans ce cas, la situation est beaucoup plus compliquée, car la responsabilité du banquier ne peut être engagée que si la falsification était visible. Lorsqu’un chéquier entier disparaît, qu’il soit volé ou perdu, il est en général habituel de s’en rendre compte rapidement. Les démarches nécessaires sont donc entreprises rapidement et permettent d’éviter de trop lourdes pertes.
Vols de chèques lors de l’envoi
Mais on voit se développer de plus en plus le vol de chèques libellés et signés, lors de leur envoi au fournisseur. Il peut s’agir de vol dans la boîte à lettres, de vol par le personnel des centres de tri postaux ou de collecte. Dans ce cas, la situation devient complexe, car l’émetteur a envoyé son règlement et son chèque est débité. Il n’a donc aucune raison de se méfier.
Relance trop tardive
Et les ennuis commencent lorsque le fournisseur appelle pour signaler un impayé. Si le fournisseur est vigilant et agit rapidement, il est alors possible de faire le nécessaire auprès des banques pour bloquer le paiement ou obtenir le remboursement des sommes. Mais lorsque le fournisseur tarde à relancer, par négligence, ou parce que connaissant bien son client, il ne s’inquiète pas d’un problème grave, on peut se retrouver hors délai pour procéder aux réclamations auprès des banques. Les falsificateurs se sont «professionnalisés» et il est de plus en plus difficile pour les banques de détecter les modifications effectuées sur les chèques. Récemment, un banquier a expliqué que le fond coloré du chèque avait même été reconstitué par les faussaires pour maquiller leur intervention sur l’ordre du chèque.
Comment se prémunir ?
Un chèque doit toujours être soigneusement rempli au crayon «Bic» noir en veillant à barrer les espaces libres et à inscrire les sommes en chiffres et en lettres en grands caractères. Lorsque le paiement par chèque est exceptionnel, il est préférable d’envoyer tout chèque en recommandé avec accusé de réception.
Néanmoins, dès lors qu’on effectue plusieurs règlements par chèque par semaine, il est impossible de recourir à l’envoi recommandé. Dans ce cas, une bande de scotch collée sur toute la longueur du chèque pour recouvrir les montants en chiffres et en lettres et l’identité du bénéficiaire empêche le falsificateur d’intervenir sur le chèque sans en altérer la surface. D’une manière générale, mieux vaut éviter d’envoyer un chèque par la poste et privilégier plutôt le virement bancaire de compte à compte.
Quels sont les recours en cas de perte ou de vol de chèques ?
Si le bénéficiaire du chèque ne le reçoit pas, il faut faire opposition par courrier recommandé AR à sa banque et, le cas échéant, informer le Centre national d’appels des chèques perdus ou volés. Si elle a reçu l’opposition dans le «bref délai» qui lui est imparti, la banque doit rejeter les chèques ou les recréditer s’ils ont été débités. Il convient de vérifier votre convention de compte pour connaître le délai appliqué par votre banque (en général, 2 mois). Par ailleurs, une plainte doit être déposée au commissariat de police au plus vite.