15 Fév Les éleveurs de chèvres exigent une nouvelle revalorisation du prix du lait de chèvre
Grâce à la pression exercée par la FNEC et au résultat des renégociations commerciales entre nos acheteurs et la grande distribution, le prix du lait de chèvre a pu progresser de façon significative dès le 3ème trimestre de 2022 (+14% par rapport au 3ème trimestre 2021).
Simultanément, la hausse des charges en élevage caprin, s’est poursuivie, comme dans toutes les filières d’élevage. A l’indice 140,2 au 3ème trimestre 2022 (base 100=2015), l’IPAMPA s’est en effet accru de +22% /2021, essentiellement impulsé par la flambée du prix de l’aliment acheté (+29% /2021), poste qui représente 60% des coûts de production indicés dans l’IPAMPA lait de chèvre !
La hausse des charges au 3ème trimestre (+22% /2021) rapportée à la hausse du prix moyen payé aux producteurs sur la même période (+11% /2021), montre une dégradation importante de la marge des producteurs. Cette marge, appréciée dans l’indicateur public MILC, a ainsi baissé de 20,3% au troisième trimestre 2022 par rapport au troisième trimestre 2021 en dépit de la hausse du prix du lait ! Avec les coûts qui continuent de flamber, cette marge se rapproche des niveaux dangereusement bas connus lors de la grave crise qu’a connu la filière caprine entre 2010 et 2013, ce que personne ne souhaite pour la filière.
Cette année encore, les négociations commerciales doivent s’aborder avec responsabilité. L’agro-alimentaire, à la fois le monde de la production et la transformation, font face à un contexte énergétique historique, malgré les dispositifs mis en place par les pouvoirs publics. Si les industriels revendiquent, à juste titre, des hausses tarifaires pour faire face à la hausse des coûts de la matière première industrielle, une nouvelle revalorisation du prix du lait est de nouveau indispensable pour permettre aux éleveurs en place de se maintenir.
N’attendons pas qu’il soit trop tard pour revaloriser le prix du lait. Nous attendons de l’aval de la filière d’agir avec responsabilité, comme ils l’ont fait jusqu’à présent.
Source : Communiqué de presse du 13/02/2023 de la Fédération Nationale des Eleveurs de Chèvres
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