La FNEC demande la réouverture des négociations commerciales sans délai

Voici un communiqué de la FNEC afin de sensibiliser à la nécessaire revalorisation du prix du lait de chèvre pour faire face au contexte inflationniste actuel. Ce sujet était au cœur des débats de son Assemblée Générale qui a lieu les 6 & 7 avril en Vendée.

Le conflit entre la Russie et l’Ukraine impacte très fortement depuis plusieurs semaines la filière caprine et la situation se dégrade très fortement, notamment en ce qui concerne l’alimentation animale.


En effet, les éleveurs caprins sont fortement dépendants des achats d’aliments, qui représentent plus de 50 % du coût de production, ce poste représentant même jusqu’à 70% dans certaines exploitations.


D’après nos premières projections, l’indice IPAMPA Lait de Chèvre s’établirait à 147,2 à juin (comparé à 122,8 en janvier 2022). Soit une hausse de 20% en seulement quelques mois ! Nos premières projections de prix de revient en juin 2022 atteindraient 918 € / 1000 L en juin, alors que la moyenne de prix des 12 derniers mois est de 794 € / 1000 L ! Il manque donc plus de 120 €/ 1000 L pour couvrir la hausse des coûts de production !


Les évolutions de prix du lait de chèvre permises par les négociations commerciales closes le 1er mars ne sont que de 20 à 30 € / 1000 L à partir de mars ! Cela a été clairement insuffisant : les éleveurs ne vont pas tenir, les trésoreries sont déjà bien mises à mal. Il est donc urgent de revaloriser une deuxième fois le prix du lait, cette fois-ci de 90 à 100 €/ 1000 L.


Dans cette situation inédite, il faut des mesures inédites, les négociations commerciales doivent absolument être réouvertes pour permettre de revaloriser le prix du lait de 90 à 100 € / 1000 L pour que les éleveurs puissent faire face à la flambée des coûts !


La FNEC appelle ainsi les distributeurs et les transformateurs à tenir leurs engagements de la charte signée le 18 mars 2022 en présence des ministres de l’Économie et de l’Agriculture et demande la réouverture des négociations commerciales sans délai pour permettre une revalorisation du prix du lait de chèvre conséquente et immédiate.

Source : FNEC