Un CAP crémier-fromager à Granville

Le lycée hôtelier Maurice-Marland de Granville (Manche) proposera, dès la rentrée de septembre 2021, douze places en alternance sur un an. À la clé, un diplôme récent dans une profession en vogue.

Vrai ou faux

Un CAP crémier-fromager arrive à Granville

VRAI. À la rentrée de septembre 2021, une nouvelle formation sera dispensée au lycée Maurice-Marland. Ce diplôme a vu le jour en 2017. L’établissement s’était rapidement positionné pour le proposer dans son offre éducative. « Nous avons la structure, le matériel et le personnel », résume Évelyne Avice-Chauvin, proviseure.

David Bazergue, délégué général de la Fédération des fromagers de France, se réjouit « que ce diplôme, véritable reconnaissance du métier de vendeur spécialiste conseil en fromages et produits laitiers, soit proposé dans cet établissement de référence » , qui plus est en Normandie, patrie du camembert.

Tout le monde pourra s’inscrire

FAUX. Ce CAP sera ouvert « à douze jeunes diplômés en hôtellerie-restauration, qui pourront ainsi compléter leur formation » , précise Annabelle Durand, inspectrice de l’Éducation nationale. Il sera dispensé sur un an « en alternance en contrat d’apprentissage, avec douze semaines au lycée, le reste en entreprise » . Pour ces dernières, « c’est le format idéal en termes d’organisation », poursuit David Bazergue.

Pour les plus de 30 ans qui souhaiteraient se reconvertir, « il existe un éventail de choix de formations possibles » . Céline Josselin, responsable au CFA académique de Normandie, évoque notamment « des contrats de professionnalisation avec le Greta » .

À Granville, il n’y aura que de la pratique

FAUX. S’il n’y a plus d’enseignement général dispensé comme du français ou des mathématiques, « les futurs élèves auront toutefois des cours d’anglais professionnel » , insiste Évelyne Avice-Chauvin. De plus, « ils apprendront à cuisiner les produits laitiers » . Autre avantage du lycée granvillais : « L’accueil en internat sera possible. »

La formation pourrait donc attirer des candidats de Normandie, Bretagne et Pays de la Loire. L’établissement le plus proche étant à Paris. En France, « une trentaine de CAP crémier-fromager est recensée » , poursuit David Bazergue. « On se doit de faire connaître ce diplôme qui est jeune » , insiste Annabelle Durand.

Ce métier est en pleine évolution

VRAI. La fédération regroupe 3 400 entreprises en France. « Deux tiers ont moins de dix ans. » Implanté à Carentan avec le Goût perdu, Bruno Deslandes, président de l’Union des fromagers normands, a constaté cette évolution. « Quand je me suis lancé, beaucoup avaient des doutes sur mon installation. La question ne se pose plus aujourd’hui, explique cet ancien élève du lycée hôtelier. Si elle a énormément de retard, la Normandie a un beau potentiel de développement. On doit défendre nos fromages au lait cru, notre patrimoine, avec ses quatre AOP. »

Dans ce secteur d’activité, « on constate beaucoup de reconversions professionnelles de tous âges, explique David Bazergue, avec des personnes qui veulent retrouver du sens à leur travail et se reconnecter à la terre. Le métier n’est pas fermé. Il a une vocation plus large qui peut attirer des restaurateurs ou des entreprises laitières. »

Plus d’informations auprès du lycée hôtelier Maurice-Marland, 159, rue des Lycées à Granville, tél. 02 33 50 40 95 ; www.lyceehoteliergranville.fr

Source : ouest-france.fr